Fragments des Story-bord
DANS UN BAC À SABLE
Projet de court-métrage d’animation
SCÈNE 3. EXT. Jour. Bac à sable / INT. Jour. Centre commercial
MAT, très fâché, se redresse et répond avec une menace.
MAT :
Tu sais quoi, Jérémy ! Mon Père travaille dans le service de sécurité! Il est responsable d’un bâtiment grand comme ça…
et c’est lui qui vient me chercher aujourd’hui !
MAT montre avec les mains comment le bâtiment où travaille son père est gigantesque. Il est vraiment très grand et imposante, ce bâtiment. C’est un énorme centre commercial, à plusieurs étages et avec beaucoup de monde. Et son père, c’est aussi quelqu’un très important ici, car il est responsable de la sécurité du tout le bâtiment.
PÈRE-AGENT-DE-SÉCURITÉ surveille d’un regard soupçonnant tout le monde qui entre et sort au rez-de-chaussée. Il est tellement grand, que les clients avec leurs chariots de courses, petits comme fournis, passent librement entre ses jambes.
PÈRE-AGENT-DE-SÉCURITÉ fonce les sourcils et ferme en colère son poignet gigantesque.
MAT :
Il va te prendre, toi et ton frère avec un seul doigt !
SCÈNE 4. EXT. Jour. Bac à sable
FRÈRE-KARATEKA et JÉRÉMY commencent à trembler et s’enfoncent tous seuls dans le sable. PÈRE-AGENT-DE-SÉCURITÉ s’approche du bac et, comme promis, prend avec un seul doigt FRÈRE-KARATEKA qui continue à s’agiter en faisant ses prises de karaté inutiles dans le vide.
D’un geste simple, PÈRE-AGENT-DE-SÉCURITÉ lance très loin FRÈRE-KARATEKA, puis arrache la pelle des mains de JÉRÉMY, et la lance au loin.
FRÈRE-KARATEKA, étalé au sol, est en train de se relever, mais la pelle lui tombe sur la tête et le fait s’effondre de nouveau dans le sable.
PÈRE-AGENT-DE-SÉCURITÉ relève son petit MAT, nettoie son visage et ses dreadlocks du sable collé, puis le prend tendrement dans ses bras et l’emmène hors du bac de jeu. Très fier de sa victoire, MAT sourit dans le dos triangulaire de son père et regarde le bac s’éloigner.
FRAISES AU CHOCOLAT
Projet de court-métrage d’animation
SCÈNE 1. RÉSPIRATION DU VIOLET. INT. PLAFOND
Milles feux colorés sont projetés sur un plafond blanc et plat. C’est un lustre en cristaux qui rayonne en toute sa beauté et richesse. À travers ses éclairs piquants, on aperçoit une longue ombre qui bouge faiblement, en rythme de quelqu’un malade qui respire avec beaucoup de difficultés.
On suit cet ombre vivant et on découvre qu’elle vient d’un vieux ballon VIOLET, très triste et à moitié dégonflé. Pour garder son équilibre et ne pas tomber, il s’accroche au plafond. Ses mouvements sont extrêmement prudents et presque imperceptibles, il en économise pour rester en vie encore un moment, quelques heures, quelques minutes ou même quelques seconds de plus.
Sa moitié dégonflée traîne derrière lui, comme une partie paralysée. Sa silhouette ovale est déformée par cette laideur.
SCÈNE 2. MONTÉE DU VERT. INT. PLAFOND
VERT fait un tour de la chambre, en découvrant sa capacité de voler et puis monte au plafond. Ses mouvements deviennent gracieux et majestueux. Sa couleur redevient très vive. Il est heureux, pleins de joie! C’est sa première montée dans la vie, et il en savoure !
Fasciné par le bel éclairage, richissime et noble, VERT flâne autour du lustre et explore chaque coin au plafond. Il remarque l’ombre qui bouge, la suit et tombe sur VIOLET qui se cache dans l’endroit le plus sombre.
SCÈNE 3. RENCONTRE. INT. PLAFOND
La joie de VERT s’éteint dès qu’il voit la mine de VIOLET. « Comment est-il possible d’être si triste, si déprimé et rester sans bouger dans l’obscurité quand il y a autant de place au plafond pour voler librement dans cette belle lumière multicolore ?! » – VERT se demande.
Et supposant que cette tristesse venait juste d’une solitude qui perdurait trop long temps, VERT se précipite, à cœur ouvert, montrer son amitié et son bon humer.
En pensant de faire du bien et pouvoir partager sa joie de vivre, VERT se met bouger VIOLET sans remarquer, bien évidemment, la moitié dégonflée, celle qui pend derrière. L’idée que chaque mouvement est vulnérable et approche ce vieux ballon de la mort ne peut pas traverser son esprit innocent… Il n’a pas encore subit l’effet érosif des éclairs, il n’a jamais compté ses mouvements.
SCÈNE 3. HALLUCINATION. INT. PLAFOND
VIOLET, dans son état comateux, prend l’apparition de nouvel ami pour une belle hallucination… Et comment autrement ne pas céder, ne pas se laisser embarquer dans l’aventure si, un plus, VERT est tellement magnifique ?!
Sans faire la différence entre ce qui est réel et pas, croyant en train de rêver, VIOLET commence à bouger. Au début, ses mouvements sont mous, prudents et mal à l’aise, mais progressivement ils deviennent beaucoup plus assurés.